mardi 21 décembre 2010

Total Eclipse of ze Heart

Hier, dans la nuit, il y avait une éclipse que je m'étais promise de regarder. C'était sans compter sur les effets dévastateurs du liquide dégénérateur englouti au cours de notre célèbre party de Noël Gaïa ( 'tain les trémas)... Me suis pas rendue là, j'ai bien essayé, mais j'ai pas pu. J'ai flanché. 'Tain, quand même j'aurai espéré voir Yvette dans le ciel , debout devant la lune, la grondant gentiment , comme elle faisait quand on était des enfants stupides. Samedi , aux funérailles, et après, à la maison, notre acharnement à noyer nos souvenirs, on était encore les enfants stupides d'autrefois, avec des cheveux gris. Nos enfants se regardaient et , tacitement, avaient tous saisi dans nos blagues infantiles, notre absorpsion (hin?) immodérée d'alcool et des restes de sandwiches pas de croûte, toute la synergie qui nous unit, toute l'histoire de nos gènes et notre culture familiale, français, artistocrates mais aussi, ce germe de solitude qui pousse depuis qu'on est devenus orphelins de la plus belle dame que j'ai rencontré dans ma petite insignifiante existence.
Assise sur le dos de St-Pierre, Yvette née Beauchamp, veillera sur nous encore pendant une quarantaine de jours, puis elle ira mettre de l'ordre en haut, replacer la cravate de son mari Léon, caressé la joue de Madeleine, de son Philippe, de Georges, de Julie, de Michèle, de Mathilde, d'Antoine, et de tous ceux qui nous ont quittés bien avant elle, sans qu'elle comprenne pourquoi.
J'attends l'éclipse de mon deuil, j'attends la lumière, je guette la nouvelle étoile dans le ciel, et je la reconnaîtrai, car elle aura la même couleur que l'amour qu'elle nous a donné.

jeudi 9 décembre 2010

Feue la Baronne


C'était à l'occasion de ses 100 ans, nous étions tous réunis autour d'une femme d'une rare trempe. Elle nous a formés, éduqués, donnés des valeurs, des principes. Le sens de la famille, la générosité, l'intelligence, la bonté, la sévérité parfois, mais toujours son coeur fut bon et ses mains douces.
Née Beauchamp, le 14 juin 1909, Yvette est la seconde fille de quatre . Son père, Léon qu'elle adorait, était le fier propriétaire d'une des premières voitures de Montréal. Il aura même une contravention pour excès de vitesse sur la rue St-Denis, il roulait à 20 milles à l'heures. Yvette conduira donc dès 1925. Sa vie est jalonnée de toute l'histoire du Québec et du monde. L'arrivée des technologies, les frigos, les autos, les femmes qui votent, la télé, le FLQ, la reine, les guerres, les années soixante, la chute du mur, le déclin de l'Église, la fin de la ségrégation, Alys Roby etc. Veuve à 52 ans, elle a fait sa vie comme une rebelle. Elle s'est acheté une voiture pour ses 75 ans. Elle m'a dit qu'aucun garçon ne valait nos larmes. Elle recevait tous les dimanches midi, et moi, beurrée pas beurrée, je m'y rendais pour être certaine de recevoir ma dose hebdomadaire d'amour, d'inquiétudes et de poulet au four.
Quand elle a commencé à perdre la carte, elle le camouflait en nous appelant, les garçons, Séraphin Beau Fouette, et les filles, Joséphine. Le jour où elle n'a plus levé la tête en me voyant , au Mouroir Outremont, toute dédiée à sa tarte au sucre, j'ai perdu mon ancre. Ne restait plus que la carcasse indigne d'une âme de reine. Elle est partie pour de bon hier soir vers 21 heures. `
Dans ma chambre hier, le système de son s'est allumé tout seul.

mercredi 8 décembre 2010

Une journée mi -figue, mi raisin



Aujourd'hui, le 8 décembre, je me rappelle qu'il y a trente ans, un jeune chanteur populaire était assassiné. Toutes les filles de ma classe de secondaire 5 étaient en larmes. Spécialement celle aux très longs cheveux blonds. Moi qui vivait déjà dans mon univers hermétique de folie douce et de retranchement nihiliste, j'ignorais de quoi on faisait si grand cas. Sinon que mourir assassiné c'est poche. Ça je le comprenais bien. C'est donc ainsi que je fis la connaissance post-hume de Lennon.


Mais aujourd'hui c'est aussi la date d'anniversaire de la copine Laura de Vancouver.


Aujourd'hui, c'est aussi les derniers milles pour ma grand-mère plus que centennaire, chaque minute compte pour une decennie. Mon coeur est en lambeaux.


Aujourd'hui , des mains de la ministre je crois, ou d'un bonnet de leur choix, je reçois le prix France Québec. Gros montant pour de beaux projets avec le collègue Jean -Noel Peignon.


Aujourd'hui c'est aussi le jour où je prends le pouls de ma santé amicale et mentale. Je suis dévastée par le kaleidoscope hallucinant qui nous fait voir des miroitements et des images, qui ne sont pas réels. C'est aussi le jour où une partie de moi est morte.

La reine est morte, vive la reine.

vendredi 3 décembre 2010

Toronto, part two.

Nous voici à l'aube de notre 8eme journée au festival de la poussette.
Tout va pour le mieux, on compte les heures qui nous séparent de notre remise de peine. Les ventes sont tranquilles mais stables. L'année prochaine se promet d'en être toute une.
On a épuré notre kiosque , ça donne aussi l'impression que ça sort. Hier on a eu encore une folle, on les appelle comme ça les femmes qui délirent devant le stand et repartent avec plein de gros morceaux. Elles-mêmes le disent: I am crazy, I am crazy about your work, I am crazy. On les croit sur parole. Il y en a une qui est revenue en courant l'autre jour, survoltée de sa décision d'en commander encore plus. On aime ces crazy Torontoises.

Autrement notre château en haut d'une tour est assez attachant. On y est bien.

mardi 30 novembre 2010

Toronto, ville reine.
















Nous y voilà donc au fameux One of a Kind. environ 900 exposants, pas mal de monde quoi. Beaucoup d'exceptionnels travaux, beaucoup de cochonneries, beaucoup de monde qui achètent n'importe quoi, mais toujours , toujours le rouleau de biscuits sablés, les confitures et les sauces piquantes pour les saucisses. (On se demande quand même à chaque fois pourquoi quelqu'un voudrait débourser 15 dollars de stationnement, 12 dollars de frais d'entrée, pour aller acheter des confitures. )





Je vous présente donc mon stand 2010, in your face, comme on dit ici. La prochaine étape c'est de perfectionner la deuxième couleur pour l'année prochaine.
Nous avons loué un petit nid dans un gros immeuble méga urbain de 40 étages. ona une vue extraordinaire su la ville, l'aéroport , les avions qui décollent et qui atterissent, la tour du CN, le Skydome, le lac Ontario. C'est bien beau, comme New York, ça donne vraiment l'impression d'être ailleurs. Comme Claude Dubois qui chantait le Blues du Business man, nous on a le Blues de l'artiste, des fois...










lundi 22 novembre 2010

Dangereusement prête...



La nouvelle carte d'affaire pour aller de pair avec la nouvelle collection 2010: le Zébre est amoureux de ses rayures. Chez les Anglishes, on va juste l'appeler Zebra. Je trouve que ça fait guerrière grecque dans une mauvais émission de tivi, genre Zena. C'est parfait, ça donne le ton, que je ne me laisserai pas envoyer au tapis de la faillite.
Naturellement, il fallait bien qu'un accroc survienne. Ouiiiii, Naaaaahhh! Les fours ont décidé de se rebeller. Le compte à rebours est déjà entamé et un gros gros four ne fait plus son boulot. Il faut tout recuire dans les plus petits, le temps est notre ennemi en ce moment. C'est Chronos qui doit sourire.
Le départ est établi à 6 heures du mat mercredi matin.

samedi 13 novembre 2010

Histoites de mon coin de terre Tome III

ELIZABETH GELINAS: ENTRE LE COEUR ET LA RAISON
EXPOSITION : QUI VA LÀ?

Les deux thèmes chéris de cette nouvelle artiste, qui présente chez nous sa première expo solo, sont la maison et la tête. Je me suis dit que la maison c'était le coeur, c'est où on se réfugie, où on est bien , en sécurité. La tête, c'est la raison, c'est notre célébrex célébré.
Dans le cas de Gélinas, les bustes sont affublés de petites têtelettes qui suggèrent à la fois la psychose, mais les petites voix qui nous mènent parfois, et pas toujours où on voudrait aller. Les maisons ressemblent à des ruches ou des troglodytes auto-portantes.
La particularité de son travail, en ce qui concerne mon intérêt, ce sont les revêtements de surface, symphonie d'oxydes, textures au jet de sable et ajout de mini touches de couleurs pour rehausser et mettre de la vie.
Elle appose ses finis et cuit, et recuit, et recuit encore, sa porcelaine, ses grès, sa faïence, jusqu'à ce qu'elle soit minimalement contente, car elle ne pourrait jamais être réellement satisfaite.
Son coté maniaque frise le maniérisme et la névrose, ce qui me plaît franchement.
Comme d'hab, ce qu'on présente chez Gaïa, c'est d'abord nous qu'on aime ça !!




samedi 6 novembre 2010

Histoires dans mon coin de terre TOME II

Quand les anges se font femme et potière
Marie-Ange Samon et la porcelaine tissée.








Cette semaine chez Gaïa était présenté le travail de Marie-Ange, une collègue d'une rare gentillesse, qui m'a séduite et prise en amitié dans les 49 secondes de notre première rencontre, qui remonte à l'automne 1996, alors que fraîchement émoulue de cette école de céramique, je errais entre deux pains de terre, trois spirales, quelques cuissons au gaz, et un vif plaisir à combiner le tout.



Marie-Ange était un peu plus vieille potière que moi, bien qu'elle accumulait quelques années de supp, ayant bourlingué comme j'aurais aimé le faire, vécu au Maroc, en Irlande, en Espagne, en Grèce, ayant fait la tisserande pendant longtemps. Cette vilaine manie qu'elle a de tisser des liens, ah lallala j'aimerai bien savoir le faire. Moi qui ne suis que l'ombre désagréable de mon moi désagréable, je me demande encore comment elle fait. Partout où elle va, elle est de bonne compagnie, son rire est contagieux. Mais faudrait pas penser qu'elle est abêtie de bonheur, no non non sir no m'am, non non, car son physique d'asperge coupée en deux sur le long, pour ne pas dire squelettique, traduit sess perpétuelles angoisses. La fuite, le délit de fuite qui nous habite, les mal-aimés, les pustuleux de l'abandon, les pestiférés de l'attachement, elle l'a un peu encore. Mais à 58 piges, elle canalise vachement bien. Et ça passe dans ce travail quasi obsessif compulsif, minutieux et patient.
Mais étonnemment, le résultant est tellement calme et serein. Cent fois sur le métier elle a mis son ouvrage. Et a habillé notre espace. Et tissé autour de nos coeurs des petites laines de réconfort.
Merci Marie-Ange



mardi 26 octobre 2010

DES HISTOIRES DANS MON COIN DE TERRE : TOME 1

UNINHIBITED MESSAGES



Elle a gagné le prestigieux prix Winnifred Shantz, elle fait des résidences partour, au Danemark, au Mexique, aux States. Elle est serbe, elle vit à Vancouver, elle est belle et tellement sweet. Elle s'appelle Jasna Sokolovic, son amoureux Noel O'Donnell, et ensemble ils ont concocté ces saynètes, pour le plaisir des yeux et des arts.


"why make me wait so long"


"lost at the lake"


Quand ils sont arrivés avec leur petite valise contenant toute l'expo, j'ai frémi. Car mes 500 pieds carrés demandaient de la présence. Et toute l'expo tenait dans une petite boîte.

L'adage connu a su trouver son illustration: dans les petits pots les bons onguents.



Stay calm and listen carefully"


"Jealous in my stomach"


"In my dreams"




Le fauteuil mesure maximum 2 pouces de hauteur. Mettez le tout à l'échelle. Vous voyez maintenant la petite boîte de l'expo?
J'aime trop.
Pour voir plus de leur monde, faîtes JASNART.COM et NOELODONNELL.COM.
Et je m'aime de les partager avec vous.

dimanche 3 octobre 2010

En souvenir d'un beau voyage


En mettant de l'ordre sur mon bureau, je retrouve la plus belle photo qui soit. C'est le témoignage le plus tendre, viscéral et beau d'amitié. Mon amie Poule, et moi, Poule, 25 ans d'amitié que rien ni personne ne pourra briser. Pas un pédé narcissique, pas un patron despotique, pas un chum possessif, pas une valise mal bouclée, pas une bouteille bouchonnée, pas un dimanche de pluie, ou un chien enragé, une fleur fanée, un tour de ville raté, un autobus bondé, un orage électrique ou un bébé perdu, non, rien ne nous séparera, car tout est vrai entre les quatre bras qui se tiennent, se protègent, se supportent, se caressent, se disent je t'aime ma Poule.

dimanche 12 septembre 2010

LE BONHEUR EST DANS LE PRÉ.

Hier, date fatidique et tristement célèbre, nous avons cassé les pieds, beaux, aux fourmis, en participant à la 8eme édition de Vente de Garage, chez José Drouin, à St-Hilaire. 14 collègues céramistes ont vendu à des prix dérisoires leurs pièces un peu amochées, leurs prototypes, leurs fins de lignes à des amateurs délirants, compulsifs et zheureux. Donnant-donnant, on se débarrasse de nos enfants malcommodes, et on se fait une tite piastre en passant. L'an dernier, la récolte fut plus faste, il y avait même Aurélia qui venait de débarquer la veille, mais il n'y avait pas dix millions de routes fermées pour des travaux.
une journée hors de la réalité, un pot-luck (en vérité c'est potlash, de l'amérindien) divin, du vin, hin hin, des gens super kali fraligistiquement chouettes.
Parait que pour le 10eme, on fera un méchoui. miam.

Le retour du grand tour.
Oui la session de cours reprendra ses droits sur nos vies dès le 20 septembre. La folie s'est emparée des gens, il nous faudrait inventer des soirs supplémentaires pour répondre à la demande. Mieux vaut un petit endroit plein qui refuse du monde qu'une cafétéria à moitié vide qui s'ennuie de ses murs.

lundi 23 août 2010

12 septembre 2010

En vérité je vous le dis, la mise à jour de ce blogue est une épine dans mon pied, beau, une épée de Damoclès irrémédiablement pendouillante au dessus de ma conscience techno-communicative. J'avais rédigé, avec moults commentaires hyper pointus et franchement réfléchis (pas comme maintenant), toute une dithyrambique lithaniesque critique de la Biennale de Vallauris, que nous visitâmes cet été, ( comme c'est déjà loin). Et par un mystère occulte du clavier galeux, tout fut perdu, ne perdure que l'ébauche banale . Mis des photos, touttttt l'affaire allait bon train et pfffffuiitt! Di-ss-pa-ru! Alors je ne m'étendrai pas plus longtemps sur cela.
Toutefois, je vous convie à aller visiter le site, via une recherche Biennale de céramique de Vallauris. Sais pas comment mettre un lien, alors faîîîites-le tu-seul.

26 août 2010
Quand la Poule part, la Poule pleure.

Il y a maintenant trois semaines que Poule est partie regagner sa vie, et moi je suis restée derrière, avec Poussinet et la Mère l'Oie.


On peut dire qu'on en a fait de la route et des visites. Je ne sais pas par où commencer, puisque le momentum est un peu figé dans le passé. Toutefois, comme l'a souligné un timide Nico à un jacuzzi party, le présent n'existe peut-être t-il pas, il n'y aurait que le passé et l'avenir, car le temps de le dire et c'est déjà passé. Cela m'a plu. Surtout à l'heure qu'il était.


Quelques zannées doctes.


Anecdote de mon anniversaire.

Eh oui, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, j'ai eu encore 25 ans. Nous étions parties visiter la copine Aurélia, qui habite sur la Côte, au Beausset, près de Bandol.
On a mangé un midi avec mon ancien maître de stage de 1998, Pierre Dutertre, dont la renommée dans le monde céramique n'est plus à faire. Il organise depuis 1984, le célèbre Printemps des Potiers. Délectables rencontres entre gens délicieux.

La Biennale de Vallauris.

Nous visitâmes quelques villages, bûmes quelques bières ça et là. Le lendemain, visite à St-Paul-de-Vence, au musée Maght, pour l'exposition de Alberto Giacometti. Phénoménal.
Puis une visite instructive à Vallauris où se tient la Biennale de céramique contemporaine. Pays invité: Etats-Unis.
Je ne peux pas dire que j'y ai vu des choses qui me passionnèrent. La tendance contemporaine semble tendre à un amalgame de petites formes, formant une forme informe de formes , comme un banc de coraux, l'utilisation des chromos, qu'on appelle chez nous des décalques. En finalité, c'est beaucoup plus de l'art visuel conceptuel que de la céramique au terme puriste, la terre n'étant qu'un médium comme un autre. Ou bedon que je suis bouchée, ce qui est possible, car à l'illumination instantanée , nul n'est tenu. Maybe que l'idée même c'est de prendre un matériau autrement utilisé, de le dénaturer, de le travestir, de lui faire lire le texte d'un autre personnage. J'ai quand même souri quand j'ai vu le foetus de chien miniature ( argile) sur le coussin rose (tissu). Ou la licorne moulée, décalques et lustre d'or, encadrée avec des fleurs en plastique.

Ça ferait vachement prétentieux de dire que j'y ai déjà pensé de faire des montages comme ça, mais c'était tellement amusant, trop facile, cet assemblage premier degré d'éléments porteurs d'une symbolique entendue, mais je le dis: j'y avais pensé. Avoir su que c'était bon pour une biennale de céramique contemporaine, je ne serai pas debout la nuit à faire des insomnies sur le pourquoi du comment de mon expression artistique. En fait, ce qui me gêne je crois que c'est le manque de technique apparent. Suis peut-être coincée du cul la dessus, mais quand ça ressemble à ce qu'un enfant de cinquième un peu doué peut faire, ça me donne envie de me cogner la tête. Mais je dois être coincée. C'est ça. Ça ne peut être que cela.
Même Grayson Perry, un freak de première, considère que la technique céramique est une composante essentielle du métier et que le projet de fermer le département d'une université est pour lui une abhération . Faites comme moi, tapez son nom sur Gouggleu, et découvrez sa splendeur dans toute sa splendeur.



Bien que ce blog soit conçu pour parler de mon travail, je prends cette liberté de presse pour aussi raconter que les amis Aurélia , Samuel et Hélène m'ont accompagnée du matin au soir du 28 juillet dans le passage de l'âge de déraison. Et je les en remercie. Et, ma foi, je les aime.

vendredi 30 juillet 2010

Mi temps pour la cavalcade





Voilà maintenant dix jours que nous transportons notre plumard en Provence. J'avais ambitionné sur mes capacités à tenir un récit rigoureux de nos aventures. Hélas c'était sans compter sur ma paresse, les connections intershnout et autres aléas qui, finalement, me rappellent doucement que ce sont des vacances, et que à la structure nul n'est tenu.


Toutefois, je vous vais faire un mini résumé de la situation au front.

Ste Croix du Verdon, monument aux morts.

le19 juillet
Arrivées en un morceau à Aix, nous fûmes cueillites par le pote Jérôme, donc, et prîmes la route de Ste-Croix du Verdon. Une bière devant le lac majesteux, un jet lag qui s'oublie peu à peu.

Puis, en route vers Moustiers où nous perdîmes définitivement tout repère chronologique. La fin de la soirée est vaporeuse à mon esprit, aussi je ne parlerai qu'en présence de mon avocat.



La suite s'avère moins croustillante: lézarder au soleil, dormir et manger.

Les 20 et 21 juillet

Jour de marché à Riez: pélérinage obligatoire dans ce bain culturel et gastronomique.

Nous sommes ensuite, quelque part dans cet espace spatio-temporel, allées nous promener dans les alentours. Notamment à Aiguines, un petit village en face de chez nous, de l'autre coté du lac. S'y trouve un château assez chouette, avec des tuiles de ceramique colorées, et un charmant mini cimetière avec plein de fleurs et de décos de stèles en céeramique. Du Capo di Monte funéraire! Et naturellement, en touristes fraîchement débarquées, on flippe sur la grosseur des plants de lavande. Et des cèdres et des platanes, de la chaleur et des fleurs, et de la chaleur.

Ze Château à Aiguines aux quatre tourelles
capo di monte funéraire
Puis, nous avons testé nos genoux dans la vertigineuse descente au Lac de Ste-Croix, en réservant notre chauffeur de quad pour la remontée. Car le père de Jérôme, René, est, en plus d'un paysan vintage, un fermier hors pair, le roi de la salade et un ado incorrigible. Chaque balade sur ce puissant moteur muni de roues lui procure une sensation de vive satisfaction, et il pense même en faire son nouveau métier après la retraite, question de se garder jeune et de reluquer de façon serviable les belles touristes qui s'aventurent dans le ravin.

Le soir nous mangeons, Jérôme, Rodrigue et nous deux, Thelma et Louise ( soft) dans le Jardin, à Moustiers, délectable et coûteux repas sous la tonnelle. La fin m'échappe un peu moins que le soir de notre arrivée, mais le reveil est plus brutal. Les digestifs, poire, prune ont cette fâcheuse habitude de rester en suspens.

le 23 juillet

C'est l'anniversaire de René, on mange l'aiolli le midi avec des Belges. Grande Poule trouve que le mec, originaire de Flandres, sort direct d'un épisode de Saturnin le canard : Bôônnjourrr monsieur le faktor!

Il faut dire que nous avons établi une règle très claire quand à nos activités: pas trop vite et une par jour. Il ne faut pas se brûler. Déjà que la petite poule se tiraille avec une sorte d'allergie urticante qui lui cause beaucoup de soucis. Les mois de bagne qui auront précédé notre cavale finiront par avoir raison de sa santé. Mais pas assez pour se priver du gigantesque plaisir d'assister à l'ultime représentation du Cirque CANCY, présenté à Riez.
Malheureusement, pas de tigres, de cavalerie, de singes et de caniches en vélo, pas d'ours en équilibre sur un verre d'eau.
Je pense que cette sortie vaut quelques descriptions. En fait on apprécie souvent post mortem ce genre de spectacle à grand déploiement.
En résumé il y avait dans la troupe 6 artistes:
1. le père, qui faisait office de MC, de dompteur d'animaux, dresseur de cheval, de bique et de lama cotonneux, d'acrobate et de comique,

2. le grand-père, du moins on le présume, au nombre de dents qui n'ornaient plus sa bouche, qui faisait un clown satisfaisant dans sa pocheté, le cheveu gras étalé sur le petit crâne, et un sketch avec une flûte qui me restera collé dans la mémoire.
3. la Madame, on ne sait pas encore si c'est la mère ou la tante ou bedon la soeur , mais elle était fantastique: elle changeait de costumes aussi vite que l'éclair, servait de porte-chaise, d'installeuse de tapis et préparation diverse de la scène, acrobate, trapéziste et bien sûr , meneuse de claque.
Son collant opaque couleur chair était rapiécé, ses muscles un peu mous ne l'assuraient pas nécéssairement d'une bonne maîtrise de la barre, mais sans blague les enfants, elle nous faisait le pont et se relevait et nous disait :Voilààààà!
C'était désolant de médiocrité.

4. les enfants: eh oui comme le veut la légende, tous les performers de la troupe sont d'une manière ou d'une autre liés par le sang. On pense à ce jour que les fillettes, 3 et 6 ans, sont issues d'une relation pas tout à fait réglo entre le dompteur souriant et la vendeuse de pop-corn. Tous avaient les mêmes yeux bleus, très beaux d'ailleurs. Les mioches nous ont servis quelques pas de danse, deux trois trucs d'acrobate avec le papa, du genre que je fais avec le mien, prendre les pieds, tirer et virer. Désolant, vous dis-je. Et le numéro de cerceaux à la taille, le hoola hoop, m'a brûlé les yeux.

5. la tata: de nulle part nous arrive une grande blonde aux yeux de famille qui nous fera un numéro d'équilibriste à couper le souffle. Debout sur un gros ballon, elle enfilera d'une rapidité fulgurante le cerceau, un tour de lasso en tournant sur elle même, la brassière bien en évidence sous le juste au corps élimé. Et sa copine qui avait...non sans farce j'arrête, personne ne me croira.
On se serait dit dans un mauvais film des années 50, pendant la guerre, où les acteurs du cirque auraient liquidé les animaux un à un, qui en sandwich, qui en brochette, qui en tapis.
Par bonheur on avait dégoté une amie qui avait une gamine, on a eu l'air moins con avec les 15 autres gniochons sous le chapiteau.

Manger à Puimoisson et dodo.














la suite viendra bien assez vite...














dimanche 25 juillet 2010

Les Poules en Cavale

Avec notre chauffir et ami et cousin et amant (euhh, ben euh) Super Lolo!

Par une belle journée de lendemain de veille, les deux Poules ont mis les voiles pour une vacance bien méritée au pays de la lavande. Sachez, chers lecteurs que les Poules partagent leurs plumes depuis près de 25 ans. Elles en ont vus des coqs, des poussins, des cocos, des renards , des orages, et, dans tout le poulailler, personne, pas un poulet, ne pouvait se vanter d'autant d'amitié indéfectible.


Le 18 juillet au soir, la terre ne tournerait désormais plus comme avant;
Dans l'avion, les Poules cherchent comment faire fructifier leurs Neck Nest, et lancent la nouvelle mode de la crête dite napoléonienne. Attention le runway français de la mode va souffert.
Premier arrêt: Moustiers Ste Marie en Haute Provence. Notre ami Jérôme viendra nous cueillir à Aix, après notre ride en TGV

samedi 3 juillet 2010


Le Zèbre Amoureux
1er arrêt.




Voilà la nouvelle collection 2010-2011 est lancée à Ceramystic. Jolie exposition sur l'herbe dans les Cantons de l'est, qui se terminera dimanche le 4 juillet. Pour plus d'infos, ceramystic.com vous fera un peu voyager.

Semblerait que tout va pour le mieux avec cette nouvelle approche de la céramique à vendre. Car j'ai aussi tout un volet de travail qui n'est pas nécessairement destiné à la vente, car trop pointu, trop cher, trop beau. HA! Puisqu'il faut vivre, j'ai mis en branle un produit qui, je l'espère, ne prendra pas trop de temps à faire et se vendra bien. Shows commerciaux, produits commerciaux. Je déteste avoir à me plier de la sorte mais force m'est de reconnaître que je ne plierai plus pantoute si je ne fais pas des roupies.




C'est Fred qui a pris les images au vernissage. (Moi je m'en fous un peu, c'est pour vous faire plaisir que je fais ça.)


Ce que je trouve chouette c'est quand le décor d'un coté transparait de l'autre, car le cuivre qui est à la base de cet émail noir ( en gros), est fort et aérien. À ne pas confondre avec tort et aryen. ( il est très tôt ce matin)

Le procédé est un peu long, mais ça en vaut la peine. Je fais d'abord les pièces, etc, les biscuite, ( ça c'est la première cuisson qui fixe la terre), puis je fais le décor en négatif avec de la cire, je trempe dans l'émail noir, je nettoie des coulisses, je re-biscuite ( c'est le secret de la Caramilk), je ponce les traces imperceptibles de noir sur le blanc, je mets l'image du zèbre via la sérigraphie, des coeurs pour l'amour qu'il ressent pour les rayures ( Car le zèbre peut être bête et confondre amour et sécurité) , je re-trempe dans l'émail transparent, et cuisson à maturité à 1240C, ( sauf si mon *&?%%%?$ de four en décide autrement).

Si on se force un peu phonétiquement, on fait rebez avec zèbre
Quelques fois , je mets un décalque cucul, des fleurs, des gnangnas, question de ridiculiser l'amour et l'art gentiment, car j'aime le ridicule, la sottise bon enfant, les gommes balloune roses Hubba Bubba, la mousse dans mon bain, les garçons qui ont des taches de rousseur sur les genoux. J'aime à penser que je pourrais? serai? amoureuse de quelqu'un qui m'aimerait aussi. C'est trop cucul, tellement que j'en verse des larmes en l'écrivant. Je suis à boutte de rêver d'un bouquet de fleurs des champs cueuillies en se baladant. Excédée, vous dis-je, de rêver. Mais on y est si bien, dans le rêve, pas de méchants qui nous feraient coucher sur le tapis, pas de chichons qui renotent que le cellulaire coûte trois sous par appel, pas d'ado attardé qui casse les jouets et cache les débris sous l'évier, pas de sans-coeur qui se laisse par paresse berner par ma carapace. Le rêve, surtout quand je ne dors pas, m'offre clairement plus d'avantages que le réel. Je contemple même rester en pyjama toute la journée, comme le zèbre.





jeudi 3 juin 2010

Consécration et humilité

Depuis 2007, je fais ce qu'il doit être fait pour me mettre en lice pour l'obtention du Prix France Québec pour les Professionnels en Métiers d'art. Mon premier projet, avec Jérôme Galvin ( http://www.jeromegalvin.com/) , qu'on a présenté deux années consécutives, a échoué à émouvoir le jury. La troisième année, un projet merdique, qui n'avait que le mérite d'être facilement flushable.

Je vous dis aussi que dans ce prix il y a le volet pour la relève, basé naturellement sur l'âge de l'artisan et pas le nombre d'années de pratique. Ce qui a fait de moi, dès mon entrée dans le monde des métiers d'art, une paria, une vieille jeune, inéligible. Je me retrouvais donc à me mesurer à des vrais pros, rodés, béton, qui me clanchaient. Claro que si. Ben correct. En plus, il y avait la loi implicite selon laquelle les gagnants des deux catégories ne peuvent pas faire partie de la même famille de métiers. Les trois années passées, mes collègues Marko Savard, puis Mathieu Huck, puis Maude Blais ( Félicitations sincères) ont obtenu le prix Relève.


Il me semble honnête de dire que je me sentais comme si j'étais sur une liste noire invisible. Pas parano, mais un peu lucide, un peu désabusée, et c'est un peu égotiste de penser que je ne pouvais pas pas pouvoir. Bon, participer à un jeu pareil comporte ses aléas, le jury, la compétition. Et il n'y a qu'un gagnant pour une foule de losers déçus. A force de se motiver on finit par y croire. Et après, c'est comme un ballon auquel on a oublié de faire un noeud, dès qu'on le lâche, il se dégonfle. En tournoyant et pétaradant dans l'espace. C'est moi ça aussi.



Cette année, la remise du dossier était le 28 février. Ce matin là, je me décide à tenter une ultime fois. J'avais discuté avec un céramiste français vachement sympa, sur la réalisation de gros formats de sculptures. C'est donc cela que je présente. Mon ordi me lâche pendant la rédaction. Mon kodak me lâche pendant la prise de quelques photos supplémentaires, il neige, c'est vraiment pas le jour pour se garrocher en ville. Ben, je vous dirai que quand votre numéro sort, rien n'arrêtera la marche du destin. Mon cousin Laurent, vachement cool et ami des bêtes cybertiques, arrive , me règle tout, devient mon chauffeur, m'amène à l'imprimerie, puis à la SODEC, juste à temps.


Je n'y crois plus, je suis finie, je suis perdue. Passe passe le temps, j'oublie cette affaire. Je m'occupe de mon encan ( je fus présidente d'honneur et meneuse de claques pour le 4eme encan de la Fondation du Musée des Maîtres et Artisans du Québec). La veille de cette soirée mémorable, vla ti pas que Martin Thivierge de la SODEC, véritable apôtre de notre cause professionnelle auprès des grands, ( il est tellement gentil et doit sans doute faire affaire avec de sacrés poulets, dont moi), me téléphone pour me causer de l'encan et finalement cracher le morceau:
Bravo . Vous êtes récipiendaire du Prix France- Québec.





Je vous cite un extrait de la lettre de la ministre de la culture Christine St-Pierre:



" La qualité de vos créations et l'originalité de votre démarche artistique, la constance et la persévérance manifestées dans vos recherches formelles, l'intérêt des collaborations que vous avez su établir avec des céramistes français de renom et l'impact que ces échanges ont sur l'ensemble de communauté des céramistes québécois, vous ont mérité l'adhésion enthousiaste des membres du jury."






Ben voilà. Y'avait pas de quoi faire un flan. Merci la vie et ceux qui en décident.

Michelle, ma belle



Il y a longtemps que je ne vous ai pas tenu au courant de mes dix mille projets. Depuis Dorothy, on a eu à la galerie Michelle Mendlowitz, (http://www.michellemendlowitz.com/), qui a fait un malheur et le bonheur d'une traulée de clients. Son travail est bien fait, élégant, un peu 70's mais c'est le retour du balancier.
Elle est toute jeune et le corpus de son oeuvre est élégamment solide et cohérent. Elle travaille principalement les plaques d'argile qu'elle assemble en formes qu'on aurait pu tourner , toutefois sans obtenir les lignes définies, qu'elle exploite à sa plus belle exponence. Les 9 ou dix émaux qui revêtent le tesson des pièces racontent une histoire de paysage, avec une profondeur et une fluidité toutes particulières. Elle cuit notamment les pieces murales sur les boulettes de terres pour les surélever et permettent la formation de gouttes de verre fondu. Les verts brillants et vibrants côtoient les vert céladon satiné, les bleus sarcelle mat, du vermeil en touches précises, un noir si noir , du blanc bleuté vachement coulant, bref, un travail de ouf!
L'objet de prédilection: tout pour me plaire, des bouteilles et des grosses formes avec goulots rajoutés, des formes simples mais mises en avant par une approche, quasi “70's”. On aurait remplacé ses émaux de couleurs vives par des oranges et des bruns picotés, et voilà ! la poterie des années d'artisanat fastes, qui ont bien failli mettre la céramique au banc des accusés de mauvais goût. Mais une bonne idée reste bonne même avec les années, et il ne s'agit que de réfléchir à l'esthétisme intemporel pour comprendre ce que Mendlowitz a compris. Elle rafle les prix partout où elle va, elle se fait remarquer par son manque de flagornerie sur le marché de la consommation maximale d'objet à la ligne minimale aux prix exorbitants. Et oui, curieusement, les prix de ses poteries sont tellement raisonnables, qu'on se sent coupable de ne pas en prendre. Et de quoi faire rougir de honte et de gloutonnerie les artistes locaux qui ne prennent pas de risques, tout en ayant leur temps et leur création en haute estime. Le commentaire peut m'aller aussi, si l'envie vous prend de me châtier.






lundi 22 mars 2010

Dorothy avant Deschamps...









Enfin de l'action

DOROTHY DESCHAMPS





Ma copine Dorothy a enfin accepté de sortir de son atelier et de présenter son travail. Nous sommes très fiers de jouer avec notre nouvelle camarade.

Il n'y a pas grand chose à dire pour le moment, à part que ça fait trois quatre cuissons qu'on fait ensemble au raku et que franchement, c'est fantastique.
Au vernissage du 25 mars 17 heures, on devrait pouvoir mettre plus de viande autour de l'os.
Pour voir plus de son travail allez sur son blog: dorothydeschamps.com


dimanche 21 février 2010

[Préambule: Aperçu du Mood de la Madame.
Tiens, si je m'écoutais, là, en ce moment, je ferai un ti-caca de nez nerveux juste parce que ma toute récente lecture d'un autre blog ce matin, a soulevé le tapis d'une affaire sous lequel se cache des silences maladroits et amers. Il y a des gens qui sont pas toujours honnêtes et qui , par un tour de force dont je ne maîtrise pas l'art, réussissent à pelleter leur ignominie dans la cour des autres, trop tatas pour s'en rendre compte sur le coup. Ça me démange grave d'en parler plus, mais la voix de mon placide feu papa résonne dans mon crâne débile, qui me répète "cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage". Genre: respire, fais le tour du jardin, relis, reprends, avale, ne jamais attaquer de front... Qu'importe finalement que l'auteur du blog m'a fait de la peipeine, sans le vouloir, mais sans la reconnaître non plus. Qu'importe, le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con. Qu'importe rien du tout.]

( Tiens, ça va mieux.)


SPORTS D'HIVER, EXPOS DIVERS

Jusqu'au 28 février, Exposition Erotique au MMAQ. Je vous en ai parlé déjà. Vlà un kodak ou deux des plats.





D'abord vous avez saisi que pour ce thème érotique, je crois en avoir déjà causé, j'ai explosé les zicônes majeurs et quasi clichés, Marie Magdelana, épouse de Jésus, que j'ai de-pied-d'estalisés, en leur mettant une clope une bière et/ou ma face; l'autre Madonna, du pop celle-là, et qui, à 50 balais, défie les lois gravitationnelles, esthétiques et morales. Pis les concours de beauté à la gomme. L'éros est dans l'oeil de celui qui voit.
PART TWO
ST-JEAN SU' RICHELIEU
Dans ce bled, il y a le musée de la céramique. Avec un peu de moyens et d'effort, il pourrait devenir chouette. D'ailleurs, il y a volonté, puisqu'en plus de cette expo qui commence jeudi le 25 février "L'OBJET DU RAPPEL", il y aura un grand marché de potiers cet été. Auquel je ne participerai pas, vu mon absence du pays tout l'été. Eh oui.
Cette exposition invitait les artistes à visiter les collections du Musée, les réserves, et de ré-interpréter certaines pièces, couleurs, formes, idées, que sais-je. Ma caméra s'étant projetée hors de mes mains sur l'asphalte, je ne suis pas en mesure de vous montrer ma participation. Ça va suivre, ne pleurez plus.
PART III
Cabane à soupe
Le 14 mars, à St-Hilaire, chez José Drouin, c'est la Cabane à soupe: on invite les gens à venir déguster de nombreuses soupes maison, dans des beaux bols faits main. Pour 20 piastres, vous êtes nourris et affublés d'une nouvelle pièce, et les sous récoltés vont directo au Club des Petits Déjeuners. Ya pas photo calvaire, c'est tout le temps les démunis qui aident les plus démunis qu'eux. Maybe parce qu'ils savent c'est quoi faire kekchose avec peu.
PART IV
Péter de la broue
Oui, ça m'arrive. Mais c'est même pas pour moi.
Alors les enfants, attachez votre liesse, gardez-la pour plus tard, on va en avoir besoin, plus tard on détachera la liasse.
On a fait appel à moi pour être Présidente du prochain encan du Musée des Maîtres et Artisans. C'est le 27 Mai, ça va déchirer, il y a des oeuvres fantastiques, une soirée explosive sous forme de cocktail dînatoire ( mon idée...).
Consultez, je vous prie, le site : encan-du-mmaq.com.
Vos paupières sont lourdes et chaudes. Vos paupières sont lourdes et chaudes. Vos paupières sont lourdes et chaudes. Vos paupières sont lourdes et chaudes. Vous êtes complètement sous mon contrôle. Achetez des billets pour l'encan, donnez des lots, faites un don.

Bon dimanche.

lundi 18 janvier 2010

Retour vers le futur

Lundi matin, reality check. One, Two, One , Two.
Balade avec Gaspard, puis Hop! au torching en règle de la shoppe Gaia. La session de cours reprend ce soir. C'est complet, ou presque dans tous les groupes, sauf le mien, car ce sont les anciens. Et des fois, ils font autre chose que de la poterie. Je les comprends. Quand t'es pas né avec une cuillère en porcelaine dans la gueule, que t'as pas de la bouette dans les veines, que ton univers se traduit autrement qu'en termes de transformation par le feu, c'est un peu normal de faire autre chose. Je les comprends, je les envie, et donc, je convoite la gravure, ou la calligraphie, en guise d'amusoir.
Mais zavant, que ne vous ais-je parlé de l'expo Erotique du Musée des Maîtres et Artisans du Qwuébec?
J'ai exploré les diverses icones qui marquent l'inconscient conscient des femmes, et des hommes.
D'abord, cette bonne vieille Marie-Madeleine, femme mal menée par l'histoire, une amoureuse érudite sauvagemment traînée dans la fiente des fantasmes contrôlants des hommes, et surtout de ceux qui en ont fait une sévère ennemie à leur potentat spirituel.
J'ai choisi la plus belle, celle de Da Vinci, Templier notoire s'il en est un.
et, une petite blague avec Jésus buvant une tite bière, car moi aussi je sais me trasher.





J'ai aussi trouvé une image d'un concours de beauté de l'Exposition de 1889, des petites madames toutes nues. ouf.

Si c'est pas vintage comme image d'objétifiction de la madame... Objetification. Mise en objet. J'aime leur corps aussi. Tellement ordinairement normales.









Ensuite, j'ai considéré celle qu'on appelle à fois la Madonna, et la Puta, l'icône par excellence des dernières décennies, nul besoin de trop la présenter.
C'est également devenu mon objectif 2010, chacun sachant que mon laisser-aller n'a d'égal que mon ambition dans la réappropriation de moi même, Madonna ou pas.






Quoiqu'il en soit, l'expo est cool, un collectif de femmes avec un homme plutôt vieux qui n'a pas eu envie d'être délicat ou introspectif. Même si la majorité des exposantes évitent le piège des clichés de l'érotisme par une démonstration explicite de ce qu'il représente pour elles ( et lui), on s'accorde pour dire que le questionnement est à peine effleuré dans la plupart des oeuvres exposées, et qu'il manque encore ce petit levier qui ferait passer les pièces de petites réflexions sans risque, à un statement assumé. Comme je m'ennuie dans mon monde.