lundi 18 janvier 2010

Retour vers le futur

Lundi matin, reality check. One, Two, One , Two.
Balade avec Gaspard, puis Hop! au torching en règle de la shoppe Gaia. La session de cours reprend ce soir. C'est complet, ou presque dans tous les groupes, sauf le mien, car ce sont les anciens. Et des fois, ils font autre chose que de la poterie. Je les comprends. Quand t'es pas né avec une cuillère en porcelaine dans la gueule, que t'as pas de la bouette dans les veines, que ton univers se traduit autrement qu'en termes de transformation par le feu, c'est un peu normal de faire autre chose. Je les comprends, je les envie, et donc, je convoite la gravure, ou la calligraphie, en guise d'amusoir.
Mais zavant, que ne vous ais-je parlé de l'expo Erotique du Musée des Maîtres et Artisans du Qwuébec?
J'ai exploré les diverses icones qui marquent l'inconscient conscient des femmes, et des hommes.
D'abord, cette bonne vieille Marie-Madeleine, femme mal menée par l'histoire, une amoureuse érudite sauvagemment traînée dans la fiente des fantasmes contrôlants des hommes, et surtout de ceux qui en ont fait une sévère ennemie à leur potentat spirituel.
J'ai choisi la plus belle, celle de Da Vinci, Templier notoire s'il en est un.
et, une petite blague avec Jésus buvant une tite bière, car moi aussi je sais me trasher.





J'ai aussi trouvé une image d'un concours de beauté de l'Exposition de 1889, des petites madames toutes nues. ouf.

Si c'est pas vintage comme image d'objétifiction de la madame... Objetification. Mise en objet. J'aime leur corps aussi. Tellement ordinairement normales.









Ensuite, j'ai considéré celle qu'on appelle à fois la Madonna, et la Puta, l'icône par excellence des dernières décennies, nul besoin de trop la présenter.
C'est également devenu mon objectif 2010, chacun sachant que mon laisser-aller n'a d'égal que mon ambition dans la réappropriation de moi même, Madonna ou pas.






Quoiqu'il en soit, l'expo est cool, un collectif de femmes avec un homme plutôt vieux qui n'a pas eu envie d'être délicat ou introspectif. Même si la majorité des exposantes évitent le piège des clichés de l'érotisme par une démonstration explicite de ce qu'il représente pour elles ( et lui), on s'accorde pour dire que le questionnement est à peine effleuré dans la plupart des oeuvres exposées, et qu'il manque encore ce petit levier qui ferait passer les pièces de petites réflexions sans risque, à un statement assumé. Comme je m'ennuie dans mon monde.