mardi 30 novembre 2010

Toronto, ville reine.
















Nous y voilà donc au fameux One of a Kind. environ 900 exposants, pas mal de monde quoi. Beaucoup d'exceptionnels travaux, beaucoup de cochonneries, beaucoup de monde qui achètent n'importe quoi, mais toujours , toujours le rouleau de biscuits sablés, les confitures et les sauces piquantes pour les saucisses. (On se demande quand même à chaque fois pourquoi quelqu'un voudrait débourser 15 dollars de stationnement, 12 dollars de frais d'entrée, pour aller acheter des confitures. )





Je vous présente donc mon stand 2010, in your face, comme on dit ici. La prochaine étape c'est de perfectionner la deuxième couleur pour l'année prochaine.
Nous avons loué un petit nid dans un gros immeuble méga urbain de 40 étages. ona une vue extraordinaire su la ville, l'aéroport , les avions qui décollent et qui atterissent, la tour du CN, le Skydome, le lac Ontario. C'est bien beau, comme New York, ça donne vraiment l'impression d'être ailleurs. Comme Claude Dubois qui chantait le Blues du Business man, nous on a le Blues de l'artiste, des fois...










lundi 22 novembre 2010

Dangereusement prête...



La nouvelle carte d'affaire pour aller de pair avec la nouvelle collection 2010: le Zébre est amoureux de ses rayures. Chez les Anglishes, on va juste l'appeler Zebra. Je trouve que ça fait guerrière grecque dans une mauvais émission de tivi, genre Zena. C'est parfait, ça donne le ton, que je ne me laisserai pas envoyer au tapis de la faillite.
Naturellement, il fallait bien qu'un accroc survienne. Ouiiiii, Naaaaahhh! Les fours ont décidé de se rebeller. Le compte à rebours est déjà entamé et un gros gros four ne fait plus son boulot. Il faut tout recuire dans les plus petits, le temps est notre ennemi en ce moment. C'est Chronos qui doit sourire.
Le départ est établi à 6 heures du mat mercredi matin.

samedi 13 novembre 2010

Histoites de mon coin de terre Tome III

ELIZABETH GELINAS: ENTRE LE COEUR ET LA RAISON
EXPOSITION : QUI VA LÀ?

Les deux thèmes chéris de cette nouvelle artiste, qui présente chez nous sa première expo solo, sont la maison et la tête. Je me suis dit que la maison c'était le coeur, c'est où on se réfugie, où on est bien , en sécurité. La tête, c'est la raison, c'est notre célébrex célébré.
Dans le cas de Gélinas, les bustes sont affublés de petites têtelettes qui suggèrent à la fois la psychose, mais les petites voix qui nous mènent parfois, et pas toujours où on voudrait aller. Les maisons ressemblent à des ruches ou des troglodytes auto-portantes.
La particularité de son travail, en ce qui concerne mon intérêt, ce sont les revêtements de surface, symphonie d'oxydes, textures au jet de sable et ajout de mini touches de couleurs pour rehausser et mettre de la vie.
Elle appose ses finis et cuit, et recuit, et recuit encore, sa porcelaine, ses grès, sa faïence, jusqu'à ce qu'elle soit minimalement contente, car elle ne pourrait jamais être réellement satisfaite.
Son coté maniaque frise le maniérisme et la névrose, ce qui me plaît franchement.
Comme d'hab, ce qu'on présente chez Gaïa, c'est d'abord nous qu'on aime ça !!




samedi 6 novembre 2010

Histoires dans mon coin de terre TOME II

Quand les anges se font femme et potière
Marie-Ange Samon et la porcelaine tissée.








Cette semaine chez Gaïa était présenté le travail de Marie-Ange, une collègue d'une rare gentillesse, qui m'a séduite et prise en amitié dans les 49 secondes de notre première rencontre, qui remonte à l'automne 1996, alors que fraîchement émoulue de cette école de céramique, je errais entre deux pains de terre, trois spirales, quelques cuissons au gaz, et un vif plaisir à combiner le tout.



Marie-Ange était un peu plus vieille potière que moi, bien qu'elle accumulait quelques années de supp, ayant bourlingué comme j'aurais aimé le faire, vécu au Maroc, en Irlande, en Espagne, en Grèce, ayant fait la tisserande pendant longtemps. Cette vilaine manie qu'elle a de tisser des liens, ah lallala j'aimerai bien savoir le faire. Moi qui ne suis que l'ombre désagréable de mon moi désagréable, je me demande encore comment elle fait. Partout où elle va, elle est de bonne compagnie, son rire est contagieux. Mais faudrait pas penser qu'elle est abêtie de bonheur, no non non sir no m'am, non non, car son physique d'asperge coupée en deux sur le long, pour ne pas dire squelettique, traduit sess perpétuelles angoisses. La fuite, le délit de fuite qui nous habite, les mal-aimés, les pustuleux de l'abandon, les pestiférés de l'attachement, elle l'a un peu encore. Mais à 58 piges, elle canalise vachement bien. Et ça passe dans ce travail quasi obsessif compulsif, minutieux et patient.
Mais étonnemment, le résultant est tellement calme et serein. Cent fois sur le métier elle a mis son ouvrage. Et a habillé notre espace. Et tissé autour de nos coeurs des petites laines de réconfort.
Merci Marie-Ange