Il y a longtemps que je ne vous ai pas tenu au courant de mes dix mille projets. Depuis Dorothy, on a eu à la galerie Michelle Mendlowitz, (http://www.michellemendlowitz.com/), qui a fait un malheur et le bonheur d'une traulée de clients. Son travail est bien fait, élégant, un peu 70's mais c'est le retour du balancier.
Elle est toute jeune et le corpus de son oeuvre est élégamment solide et cohérent. Elle travaille principalement les plaques d'argile qu'elle assemble en formes qu'on aurait pu tourner , toutefois sans obtenir les lignes définies, qu'elle exploite à sa plus belle exponence. Les 9 ou dix émaux qui revêtent le tesson des pièces racontent une histoire de paysage, avec une profondeur et une fluidité toutes particulières. Elle cuit notamment les pieces murales sur les boulettes de terres pour les surélever et permettent la formation de gouttes de verre fondu. Les verts brillants et vibrants côtoient les vert céladon satiné, les bleus sarcelle mat, du vermeil en touches précises, un noir si noir , du blanc bleuté vachement coulant, bref, un travail de ouf!
L'objet de prédilection: tout pour me plaire, des bouteilles et des grosses formes avec goulots rajoutés, des formes simples mais mises en avant par une approche, quasi “70's”. On aurait remplacé ses émaux de couleurs vives par des oranges et des bruns picotés, et voilà ! la poterie des années d'artisanat fastes, qui ont bien failli mettre la céramique au banc des accusés de mauvais goût. Mais une bonne idée reste bonne même avec les années, et il ne s'agit que de réfléchir à l'esthétisme intemporel pour comprendre ce que Mendlowitz a compris. Elle rafle les prix partout où elle va, elle se fait remarquer par son manque de flagornerie sur le marché de la consommation maximale d'objet à la ligne minimale aux prix exorbitants. Et oui, curieusement, les prix de ses poteries sont tellement raisonnables, qu'on se sent coupable de ne pas en prendre. Et de quoi faire rougir de honte et de gloutonnerie les artistes locaux qui ne prennent pas de risques, tout en ayant leur temps et leur création en haute estime. Le commentaire peut m'aller aussi, si l'envie vous prend de me châtier.
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