Youpi. On y va.
jeudi 15 décembre 2011
mercredi 7 septembre 2011
le Chat au Barroux.
J'avais écrit un beau texte que je pensais pouvoir seulement copier vu que mon accès au cyber espace est limité. En fin de compte, je mets les images. Ça résume mieux. C'est ma new maison. Petite mais à moi.
Le samedi 3 septembre on a fait une balade à la déchetterie. Épique.
Jean-Noel avait décidé de virer tout plein de merdes car cela l'encombrait. Et il avait ce jour là décidé d'abandonner l'idée d'être Artissss.
Moi je fais des beaux cacas subventionnés. J'aimerai bien avoir un déclic mais comme je lui ai dit, si sagement, on ne peut danser plus vite que le violon.
dimanche 21 août 2011
5 jours. Papillon.
Il n'ya pas de limite à nos rêves, sauf quand ils se mettent à vouloir se réaliser. Alors tout à coup on, je suis timide devant l'aboutissement de mon au-delà, comme quand on souhaite ardemment quelque chose et que cela se produit. La seule et unique raison pour laquelle j'avais embrassé ce métier de céramiste c'était pour y faire de la sculpture. Mon grand regret c'est de ne pas être née dans un environnement qui m'eût été favorable artistiquement: Rome ou Florence, ou même juste Valence. Barcelone, Paris, quelque chose où la sculpture et l'art de ne seraient pas des parements vides et stériles comme cette foutue révolution de l'art conceptuel, grosse merde institutionnalisée, de ces installations masturbatoires exigües, on se farcit la tête de mauvais clinquant, de fausse recherche, de pauvres remises en question. L'art est devenu individuel, ce qui est une tragédie, car il est là pour représenter une cosmogonie entendue par le groupe, pas une élucubration sans points ni virgule de quelques dandys provoquants. Quand, dans toutes les constructions qui se font autour de nous, avons-nous eu le plaisir et la joie de nous émerveiller devant quelque chose qui nous ressemble et nous assemble, au lieu de ces mauvaises places aux lampadaires dizang, de ces suspensions de papier fripé, de ces barbelés peints en rose pour nous leurrer dans notre propre prison.
Je suis enfin arrivée au bout de mon voyage; comme Ulysse, j'ai usé mon cul et des mains pendant plus de dix ans à tenter de rentrer chez moi, accusant chaque recul en silence, chaque écueuil comme une corde à mettre sur mon luth. Mais quand je serai là, dans mon village de l'amour, devant ma destinée, me reconnaîtra-t-elle? Saura-t-elle que je suis venue, pour elle, enfin, pour nous, qu'on se love et qu'on se déteste, je sais qu'elle me fera pleurer, que je douterai, que je regretterai, que j'avancerai malgré les tessons de verres qui me rompent les os, mais je m'allongerai tout de même à coté d'elle, en attendant qu'elle me souffle dans le creux de mon oreille que le temps n'y est pour rien, que l'illumination n'est pas une course, mais un but. Ma destinée, ah! est-elle trompeuse ou taquine? Que sait-elle de moi, ou moi d'elle? Je prends l'avion vendredi prochain, pour aller voir de quoi mes tripes sont vraiment composées, chez quelqu'un devant qui je dois rester solide, car les ogres sont partout, et ils dévorent sans discernement. Je pars pour un mois me mettre les pendules à l'heure. Je sais qu'en revenant, rien ne sera jamais plus pareil, du moins je le crois et je l'espère.
vendredi 17 juin 2011
Quand les 3 grâces bossent...
L'été c'est le moment où la plupart des gens se promènent et vivent leur éco-système. Moi, j'épuise mon corps à suer larmes de sang et de sel dans l'atelier où règne une chaleur de 38C. On se promène avec le ventilo comme un soluté sur un stand, on se frise le toupet à coup d'humidité. On fait les pièces pour les expos, on avance toute notre vie sur un coup de cuillère à pot, on attend d'être bénis du ciel.
On est heureuses avec Marianne et Diane, la stagiaire de France. On travaille on jase on travaille. D'ailleurs je vous les présente .
samedi 9 avril 2011
J'ai nommé l'anémone.
Oui! enfin le renouveau se pointe le bout du nez. Des mégas changements dans notre vie professionnelle.
Je réalise qu'il y a des tas de gens gentils autour de moi qui me couvrent de sollicitude et de généreuse amitié. Ça me fait du bien mais des fois je ne suis pas certaine que c'est vrai encore.
Alors, pour illustrer ce contient d'émotions contenues depuis des mois, pour revenir aux sources, celles de l'eau, des profondeurs des abymes sous-marines, j'ai élu l'anémone ma nouvelle amie. Elle se présente en plein de couleurs, de formes variées. C'est hallucinant, ce que la nature fait. Quelques fois, la fiction se met à vouloir l'imiter et en bout de course, elle n'y accède que du bout de l'âme.
jeudi 31 mars 2011
Quand on est bi...
Gaia, atelier, boutique, galerie, école et cage dorée, vit de très grands changements. Notamment celui de son orientation commerciale. Oui, l'art croît, mais pas toujours dans le sens du tiroir-caisse.
Sans expo solo pour un mois, on joue donc au magasin. J'en profite même pour mettre les seconds choix et les fins de série...
Venez donc voir...
samedi 5 mars 2011
Ma nouvelle fille, Marianne, offre une chance extraordinaire de manger du sucre d'érable, des bines à l'érable, des saucisses dans le sirop, des oreilles de criss, de la tire ( s'il peut arrêter de pleuvoir). Méchant prétexte pour venir voir le fruit de son travail, elle se questionne sur les outcome de la colonisation, et de son effet sur le monde céramique.
En fait, bêtement, je vous leurre dans ce piège calorifique, mais il est plus certain que les objets présentés sont faits avec la conviction d'une jeune allumée. Ça fait vraiment plaisir à voir .
JUSQU'AU 27 MARS 2011, sauf la bouffe.
En fait, bêtement, je vous leurre dans ce piège calorifique, mais il est plus certain que les objets présentés sont faits avec la conviction d'une jeune allumée. Ça fait vraiment plaisir à voir .
JUSQU'AU 27 MARS 2011, sauf la bouffe.
samedi 26 février 2011
Ah! Tu verras, tu verras...
Il m'est difficile d'expliquer pourquoi je suis tenaillée par le doute. Parfois. Il me déroute, m'emboute, me met à bout, je suis déboutée par ce doute. Est il vrai ? J'en viens parfois à douter de mon doute, ou même que j'ai pu douté d'avoir douté. Tant et si bien que je ne doute plus parce que je réalise qu'il n'y a pas qu'une réalité, mais autant de rêves que de rêveurs. Le doute, c'est quand on se met à penser qu'on vit et que c'est sérieux. Qu'on n'est pas là que pour rêver. Alors que en réalité il faut être sur ce mode. Puisqu'il nous faut toute une vie pour apprendre à vivre, il faut sans cesse foncer vers nos chimères, les embrasser et les égorger, tendres Gorgones qui nous ont fait voyager. Car dès qu'on les atteint, elles deviennent vraies et cherchent à nous enchaîner avec leur chevelure des serpents. En y succombant on laisse les lianes de nos instincts reptiliens emmêler nos pas, et nous finissons par ramper à recherche d'un coin tranquille sous le soleil.
Grands Dieux, Saint-Manitou du Calvaire, je suis une lionne quand je sors de chez moi, mais je suis lovée dans mon canapé le soir, rêvant moi aussi de ma roche chaude. Bashung me déchire aussi le coeur quand il me rappelle qu'un jour je ne parlerais plus. Ne sourirais plus, ne serais plus. Alors à quoi me servirais-je de ma vie pour attendre ma mort?
Peut-être que le doute, c'est seulement quand on a le temps de penser, avec recul, et puis quelques fois, on finit par se tanner de notre chimère. On décide qu'on divorce d'avec elle, et on se dit qu'on a perdu plein de temps, et on lui reproche d'être une chimère.
Le doute qu'on redoute, c'est celui qu'on n'écoute pas, qu'on musèle, jouant à celui qui parie le tout pour le tout. Parce que celui-là est plus une vision qu'autre chose. Parce que le doute-vision , double vue inversée, s'avère seulement quand il est trop tard. Alors on dit:"Ah! Je le savais!". Ça ne sert à rien. C'est un don stupide et vain. J'atteste.
Je doute un peu de l'efficacité de l'énergie que je déployerai pour aller m'exposer en France le mois prochain, avec ma mission impossible de caser le Québec dans l'agenda du Printemps des Potiers. Quelle est la plus grande difficulté que j'ai à rencontrer à ce sujet? L'enthousiasme de mes semblables collègues, qui préfèrent encore manger des nouilles ramen que de rédiger un dossier qui pourrait les amener loin. Je suis déçue. Mais je ne lâche pas car je suis chienne et chienne je ne lâcherai pas mon os.
Grands Dieux, Saint-Manitou du Calvaire, je suis une lionne quand je sors de chez moi, mais je suis lovée dans mon canapé le soir, rêvant moi aussi de ma roche chaude. Bashung me déchire aussi le coeur quand il me rappelle qu'un jour je ne parlerais plus. Ne sourirais plus, ne serais plus. Alors à quoi me servirais-je de ma vie pour attendre ma mort?
Peut-être que le doute, c'est seulement quand on a le temps de penser, avec recul, et puis quelques fois, on finit par se tanner de notre chimère. On décide qu'on divorce d'avec elle, et on se dit qu'on a perdu plein de temps, et on lui reproche d'être une chimère.
Le doute qu'on redoute, c'est celui qu'on n'écoute pas, qu'on musèle, jouant à celui qui parie le tout pour le tout. Parce que celui-là est plus une vision qu'autre chose. Parce que le doute-vision , double vue inversée, s'avère seulement quand il est trop tard. Alors on dit:"Ah! Je le savais!". Ça ne sert à rien. C'est un don stupide et vain. J'atteste.
Et sur une haute note, la suite de ma vie:
Je doute un peu de l'efficacité de l'énergie que je déployerai pour aller m'exposer en France le mois prochain, avec ma mission impossible de caser le Québec dans l'agenda du Printemps des Potiers. Quelle est la plus grande difficulté que j'ai à rencontrer à ce sujet? L'enthousiasme de mes semblables collègues, qui préfèrent encore manger des nouilles ramen que de rédiger un dossier qui pourrait les amener loin. Je suis déçue. Mais je ne lâche pas car je suis chienne et chienne je ne lâcherai pas mon os.
jeudi 3 février 2011
En février, faîtes bonne impression!
Chez Gaïa, du 10 de février au 6 de mars, nous présentons le boulot de céramistes qui utilisent l'impression comme moyen de décor: sérigraphie, monotype, décalcos. Le thème culminera avec une expo solo de Marianne Chenard, notre nouvelle recrue, du 10 au 29 mars.
Qui feront bonne impression:
Jasna Sokolovic, prix Winnifred Shantz 2010
Catherine Auriol, prix France-Québec Professionnels 2010
Marianne Chenard
Diane Sullivan
Jacinthe Brind'Amour
Marc Savard
Laura McKibbon
Jasna Sokolovic
Diane Sullivan
Marc Savard
mercredi 2 février 2011
Mon coeur est un jardin de givre
Glacée jusqu'au bout des veines, je me dirigeai hier soir vers ma kasba, fourbue de ma journée de 14 heures qui suivait la veille, elle aussi fort longue.
Pendant les deux journées, j'ai joué devant la caméra, pour un groupe de réalisateurs de documentaires. Celui-ci, je vous le donne en mille, sur la céramique. Ils souhaitent faire un parallèle avec les céramistes roumains. C'était quand même amusant d'expliquer tout à tous, connaissent pas le métier, mais font un film dessus. On leur a un peu scénarisé la journée, on a tourné moi qui tournais, moi qui décore, moi qui assemble, moi qui parle, moi qui enfourne, moi qui défourne, moi qui prépare le repas du midi, moi qui fais la vaisselle, moi qui réponds au téléphone, moi qui prépare les cours, moi qui balaie le sol, moi qui le lave, moi qui guide la stagiaire, moi qui remplis les formulaires pour les expositions, moi qui prépare celle qui aura lieu chez nous. Moi moi et moi. Eh bé. Moi vs la Roumanie. C'était rigolo. Mais c'était toujours un monologue, une prestation sans filet, sans maître de cérémonie.
Gaïa a pris une légère tangente. Elle a changé l'axe de rotation. Elle ne fait désormais plus tellement boutique, avec les gugusses de commerce habituels. Elle présente sérieusement le travail sérieux de gens pas sérieux qui travaillent sérieusement sans se prendre au sérieux. Il y a le chien qui dort sur le plancher, la musique qui résonne, les drills qui touillent, le monte-charge qui monte et descend. C'est pas un sanctuaire, c'est un aéroport où les idées donnent leur passeport aux oeuvres qui à leur tour décolleront vers d'autres mondes.
Gaïa s'appellera désormais Galerie.
Entretemps, je continue à panser les plaies de mon coeur barouetté, battu par ces vents contraires et froids, ligotée par ce manque de temps doux.
Je suis en deuil, et pour cause, tant de ports fermés depuis deux ans, que je sens mon navire qui se cherche une crique pour recoudre ses voiles. Je la trouverai entre les craques du vernis de ces faux-finis qui ont su me montrer le chemin de la redemption en m'isolant et, me donner enfin le regard quiet qu'il me fallait pour tendre vers la paix.
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