samedi 3 juillet 2010


Le Zèbre Amoureux
1er arrêt.




Voilà la nouvelle collection 2010-2011 est lancée à Ceramystic. Jolie exposition sur l'herbe dans les Cantons de l'est, qui se terminera dimanche le 4 juillet. Pour plus d'infos, ceramystic.com vous fera un peu voyager.

Semblerait que tout va pour le mieux avec cette nouvelle approche de la céramique à vendre. Car j'ai aussi tout un volet de travail qui n'est pas nécessairement destiné à la vente, car trop pointu, trop cher, trop beau. HA! Puisqu'il faut vivre, j'ai mis en branle un produit qui, je l'espère, ne prendra pas trop de temps à faire et se vendra bien. Shows commerciaux, produits commerciaux. Je déteste avoir à me plier de la sorte mais force m'est de reconnaître que je ne plierai plus pantoute si je ne fais pas des roupies.




C'est Fred qui a pris les images au vernissage. (Moi je m'en fous un peu, c'est pour vous faire plaisir que je fais ça.)


Ce que je trouve chouette c'est quand le décor d'un coté transparait de l'autre, car le cuivre qui est à la base de cet émail noir ( en gros), est fort et aérien. À ne pas confondre avec tort et aryen. ( il est très tôt ce matin)

Le procédé est un peu long, mais ça en vaut la peine. Je fais d'abord les pièces, etc, les biscuite, ( ça c'est la première cuisson qui fixe la terre), puis je fais le décor en négatif avec de la cire, je trempe dans l'émail noir, je nettoie des coulisses, je re-biscuite ( c'est le secret de la Caramilk), je ponce les traces imperceptibles de noir sur le blanc, je mets l'image du zèbre via la sérigraphie, des coeurs pour l'amour qu'il ressent pour les rayures ( Car le zèbre peut être bête et confondre amour et sécurité) , je re-trempe dans l'émail transparent, et cuisson à maturité à 1240C, ( sauf si mon *&?%%%?$ de four en décide autrement).

Si on se force un peu phonétiquement, on fait rebez avec zèbre
Quelques fois , je mets un décalque cucul, des fleurs, des gnangnas, question de ridiculiser l'amour et l'art gentiment, car j'aime le ridicule, la sottise bon enfant, les gommes balloune roses Hubba Bubba, la mousse dans mon bain, les garçons qui ont des taches de rousseur sur les genoux. J'aime à penser que je pourrais? serai? amoureuse de quelqu'un qui m'aimerait aussi. C'est trop cucul, tellement que j'en verse des larmes en l'écrivant. Je suis à boutte de rêver d'un bouquet de fleurs des champs cueuillies en se baladant. Excédée, vous dis-je, de rêver. Mais on y est si bien, dans le rêve, pas de méchants qui nous feraient coucher sur le tapis, pas de chichons qui renotent que le cellulaire coûte trois sous par appel, pas d'ado attardé qui casse les jouets et cache les débris sous l'évier, pas de sans-coeur qui se laisse par paresse berner par ma carapace. Le rêve, surtout quand je ne dors pas, m'offre clairement plus d'avantages que le réel. Je contemple même rester en pyjama toute la journée, comme le zèbre.





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