vendredi 30 juillet 2010

Mi temps pour la cavalcade





Voilà maintenant dix jours que nous transportons notre plumard en Provence. J'avais ambitionné sur mes capacités à tenir un récit rigoureux de nos aventures. Hélas c'était sans compter sur ma paresse, les connections intershnout et autres aléas qui, finalement, me rappellent doucement que ce sont des vacances, et que à la structure nul n'est tenu.


Toutefois, je vous vais faire un mini résumé de la situation au front.

Ste Croix du Verdon, monument aux morts.

le19 juillet
Arrivées en un morceau à Aix, nous fûmes cueillites par le pote Jérôme, donc, et prîmes la route de Ste-Croix du Verdon. Une bière devant le lac majesteux, un jet lag qui s'oublie peu à peu.

Puis, en route vers Moustiers où nous perdîmes définitivement tout repère chronologique. La fin de la soirée est vaporeuse à mon esprit, aussi je ne parlerai qu'en présence de mon avocat.



La suite s'avère moins croustillante: lézarder au soleil, dormir et manger.

Les 20 et 21 juillet

Jour de marché à Riez: pélérinage obligatoire dans ce bain culturel et gastronomique.

Nous sommes ensuite, quelque part dans cet espace spatio-temporel, allées nous promener dans les alentours. Notamment à Aiguines, un petit village en face de chez nous, de l'autre coté du lac. S'y trouve un château assez chouette, avec des tuiles de ceramique colorées, et un charmant mini cimetière avec plein de fleurs et de décos de stèles en céeramique. Du Capo di Monte funéraire! Et naturellement, en touristes fraîchement débarquées, on flippe sur la grosseur des plants de lavande. Et des cèdres et des platanes, de la chaleur et des fleurs, et de la chaleur.

Ze Château à Aiguines aux quatre tourelles
capo di monte funéraire
Puis, nous avons testé nos genoux dans la vertigineuse descente au Lac de Ste-Croix, en réservant notre chauffeur de quad pour la remontée. Car le père de Jérôme, René, est, en plus d'un paysan vintage, un fermier hors pair, le roi de la salade et un ado incorrigible. Chaque balade sur ce puissant moteur muni de roues lui procure une sensation de vive satisfaction, et il pense même en faire son nouveau métier après la retraite, question de se garder jeune et de reluquer de façon serviable les belles touristes qui s'aventurent dans le ravin.

Le soir nous mangeons, Jérôme, Rodrigue et nous deux, Thelma et Louise ( soft) dans le Jardin, à Moustiers, délectable et coûteux repas sous la tonnelle. La fin m'échappe un peu moins que le soir de notre arrivée, mais le reveil est plus brutal. Les digestifs, poire, prune ont cette fâcheuse habitude de rester en suspens.

le 23 juillet

C'est l'anniversaire de René, on mange l'aiolli le midi avec des Belges. Grande Poule trouve que le mec, originaire de Flandres, sort direct d'un épisode de Saturnin le canard : Bôônnjourrr monsieur le faktor!

Il faut dire que nous avons établi une règle très claire quand à nos activités: pas trop vite et une par jour. Il ne faut pas se brûler. Déjà que la petite poule se tiraille avec une sorte d'allergie urticante qui lui cause beaucoup de soucis. Les mois de bagne qui auront précédé notre cavale finiront par avoir raison de sa santé. Mais pas assez pour se priver du gigantesque plaisir d'assister à l'ultime représentation du Cirque CANCY, présenté à Riez.
Malheureusement, pas de tigres, de cavalerie, de singes et de caniches en vélo, pas d'ours en équilibre sur un verre d'eau.
Je pense que cette sortie vaut quelques descriptions. En fait on apprécie souvent post mortem ce genre de spectacle à grand déploiement.
En résumé il y avait dans la troupe 6 artistes:
1. le père, qui faisait office de MC, de dompteur d'animaux, dresseur de cheval, de bique et de lama cotonneux, d'acrobate et de comique,

2. le grand-père, du moins on le présume, au nombre de dents qui n'ornaient plus sa bouche, qui faisait un clown satisfaisant dans sa pocheté, le cheveu gras étalé sur le petit crâne, et un sketch avec une flûte qui me restera collé dans la mémoire.
3. la Madame, on ne sait pas encore si c'est la mère ou la tante ou bedon la soeur , mais elle était fantastique: elle changeait de costumes aussi vite que l'éclair, servait de porte-chaise, d'installeuse de tapis et préparation diverse de la scène, acrobate, trapéziste et bien sûr , meneuse de claque.
Son collant opaque couleur chair était rapiécé, ses muscles un peu mous ne l'assuraient pas nécéssairement d'une bonne maîtrise de la barre, mais sans blague les enfants, elle nous faisait le pont et se relevait et nous disait :Voilààààà!
C'était désolant de médiocrité.

4. les enfants: eh oui comme le veut la légende, tous les performers de la troupe sont d'une manière ou d'une autre liés par le sang. On pense à ce jour que les fillettes, 3 et 6 ans, sont issues d'une relation pas tout à fait réglo entre le dompteur souriant et la vendeuse de pop-corn. Tous avaient les mêmes yeux bleus, très beaux d'ailleurs. Les mioches nous ont servis quelques pas de danse, deux trois trucs d'acrobate avec le papa, du genre que je fais avec le mien, prendre les pieds, tirer et virer. Désolant, vous dis-je. Et le numéro de cerceaux à la taille, le hoola hoop, m'a brûlé les yeux.

5. la tata: de nulle part nous arrive une grande blonde aux yeux de famille qui nous fera un numéro d'équilibriste à couper le souffle. Debout sur un gros ballon, elle enfilera d'une rapidité fulgurante le cerceau, un tour de lasso en tournant sur elle même, la brassière bien en évidence sous le juste au corps élimé. Et sa copine qui avait...non sans farce j'arrête, personne ne me croira.
On se serait dit dans un mauvais film des années 50, pendant la guerre, où les acteurs du cirque auraient liquidé les animaux un à un, qui en sandwich, qui en brochette, qui en tapis.
Par bonheur on avait dégoté une amie qui avait une gamine, on a eu l'air moins con avec les 15 autres gniochons sous le chapiteau.

Manger à Puimoisson et dodo.














la suite viendra bien assez vite...














1 commentaire:

Fred... a dit...

délectable...
encore encore !!!!
A'F.